Voici un exemple de remarque récurrente qui a été faite pour la première fois en 2010, rappelée en 2011 et en 2013.
Il s'agit du traitement du rendement par défaut des chaudières à condensation en certification (et c'est la même chose en audit), lorsqu'on ne dispose pas de preuve acceptable pour le déterminer.
Nous savons qu'en principe, si on ne peut pas connaitre une valeur à encoder, soit par une observation directe, soit par le biais d'une preuve acceptable, la valeur par défaut est toujours dégradée.
Eh bien, pas pour les chaudières à condensation...
Ordinairement, quand la DGO4 reçoit une remarque, il faut plusieurs mois pour faire la modification qui en résulte, sauf si c'est un bug grave ou bloquant (il y a eu des exemples).
Et même parfois plusieurs années, comme on peut le voir avec ce cas-ci.
De plus, les versions se suivent avec une série de changements (vous avez le n° de construction sous l'onglet "Aide" puis "Info", avec la version du logiciel et le temps de construction (la date à l'envers puis l'heure de mise sur le site)).
Une unité de construction, c'est une intervention sur le logiciel, soit simple, soit complexe.
Par exemple, entre la version du 11.09.2020 (n° 13694) et celle du 13.11.2020 (n° 13863), il y a eu 169 interventions.
Mais contrairement à ce qui se passe en PEB où on sait qu'il y a eu des bugs corrigés, la DGO4 ne communique pas sur ces interventions sur PACE, de sorte qu'il faut chercher pour les connaitre, par hypothèse, en constatant des différences en se fiant à sa mémoire ou à ses notes.
Car pas question de revenir en arrière : la nouvelle version écrase la précédente, c'est 1984.
C'est une façon maladroite de perturber les vérifications externes et pour moi, ça pose un problème fondamental en démocratie. Un citoyen n'a pas le moyen de contrôler ce que fait l'administration dans son domaine. Il est obligé de faire confiance et c'est gênant quand on en voit les résultats jusqu'à présent.
Mais ici, ça fait rêver : une ancienne chaudière à condensation à gaz dont on ne connait aucune caractéristique aurait un rendement par défaut de 108 % sur PCI, ce qui la place au niveau des meilleures chaudières actuelles !
Par ailleurs, si on dit qu'on connait le rendement à 30 % d'une chaudière à condensation, on peut aussi (par distraction, bien sûr) introduire une température supérieure à la température de la norme, et le rendement va bonifier...
Pour une chaudière à condensation, le rendement sur PCI peut alors dépasser les 100 % (une machine perpétuelle...) sans qu'il n'y ait le moindre message d'avertissement avant que cette température n'atteigne 76° !
Et encore, on peut déclarer qu'il s'agit d'une exception (ben voyons...).
Pas mal, quand on sait l'influence du rendement d'une chaudière sur le résultat de la consommation finale, on pourrait avec ça, faire des étincelles, par distraction (bien sûr).
Vous avez le texte de la remarque n° 18 du 29.11.2019 ci-dessous.
Je ne vous mets pas les autres références en attachement du mail mais elles sont disponibles sur demande.