Le 14.10.2022, l'asbl PEEB a reçu une demande d'avis du cabinet du ministre HENRY, par l'intermédiaire d'info-pae2, pour une consultation sur une réforme des primes.
C'était à remettre pour le 21.10.2022. Un peu court, quand-même !
Nous avons donc demandé un délai et il a été prolongé d'une semaine.
La demande du cabinet était rédigée comme suit :
"La crise des prix de l’énergie impacte tous les ménages. Les conseils que vous pouvez leur apporter sont essentiels, et nous vous remercions pour le rôle important que vous jouez à ce niveau. Le Gouvernement s’est récemment accordé pour augmenter significativement les montants d’une série de primes, de 40%, et pour retirer le caractère contraignant de l’audit (il reste obligatoire, mais il n’est pas nécessaire de suivre l’ordre des travaux suggéré). Le processus légal pour y parvenir est enclenché et il est attendu que cela pourra être en vigueur début 2023. Cela ne doit pas ralentir les travaux de rénovation et la constitution des demandes de primes, pour une introduction le moment venu. La nécessité de ce parcours législatif offre une opportunité : celle d’y intégrer des simplifications et améliorations de processus, en vue de faciliter le travail des demandeurs de primes, celui de l’administration et de tout autre organisme les traitant. Le sujet étant complexe, nous avons pensé utile de vous solliciter, vous qui êtes en contact direct avec la réalité des demandeurs, en vue de nous faire remonter des suggestions à ce propos. Par la présente, nous vous suggérons de nous faire parvenir des propositions d’amélioration au mécanisme actuel de prime, que ce soit au niveau de la procédure, du public cible, des éléments de preuve administrative, ou autre. En fonction de la nature de ce que nous recevrons, nous pourrons en intégrer certaines dans le processus d’amélioration en cours, ou les soumettre dans un groupe de travail de l’Alliance Climat Emploi Renovation (ACER), dont les travaux opérationnels commenceront en novembre..."
La demande de prolongation du délai par l'asbl PEEB a amené en retour, une précision de la part de info-pae2 :
"Pour rappel, cette consultation porte uniquement sur la partie procédure (administrative ou général pour l’auditeur, mais pas jusqu’à la méthode de calcul), public cible, éléments de preuve administrative, ... Elle couvre potentiellement une évolution plus large que la simple amélioration des processus existants, sauf s’il s’avère que c’est la direction à prendre. Nous n’aurons malheureusement pas l’occasion de reprendre les éléments qui couvriraient ces points dans les mails déjà envoyés. Pourriez-vous dès lors nous proposer un document synthétisant vos remarques ou propositions sur ces sujets ?"
["Plus large que la simple amélioration des processus existants"...
"Simple" ?
Ce serait presque comique, quand on sait ce qui se passe avec la méthode PEB qui surestime allègrement les consommations théoriques conventionnelles depuis plus de 12 ans maintenant, et qui est à la source de nombreux problèmes, comme ceux qui se trouvent dans plusieurs remarques postées sur ce site...
Depuis lors, pas grand-chose n'a été fait pour améliorer substantiellement les processus existants sur le fond.
Venir présenter des résultats de calculs sur une base fondamentalement erronée, tient un peu du jeu de vogel-pick, sans que l'auditeur/certificateur PEB, responsable PEB y soit pour quelque chose, puisque les logiciels sont des black-boxes.]
La réponse à la demande du cabinet HENRY a été faite en 2 stades : d'abord le 28.10.2022, sans les références à télécharger et les annexes, faute de temps.
Le texte complet a ensuite été envoyé le 02.11.2022, avec un point 18. en plus.
Si vous voulez ajouter quelque chose, envoyez un mail à contact@peeb.be ou bien vous postez un commentaire sur ce post-ci.
"From: Ir. Architecte Meessen Sent: Wednesday, November 2, 2022 6:27 PM To: Jean-Yves Saliez (cabinet du ministre Henry); Antoine Watelet (cabinet du ministre Henry) ; info-pae2 Cc: contact@peeb.be ; Ir. Architecte Meessen Subject: 20221102 Re: 20221028 Propositions d'amélioration du processus des audits
Bonjour à vous.
Vous avez ci-dessous une série de points relevés qui sont issus des réflexions de plusieurs années dans le domaine des audits.
De nombreux documents cités en référence, ont été envoyés à la cellule du bâtiment durable de la DGO4, avec une copie pour Mme PISULA pour les plus récents à partir de 2020.
Ils sont, soit identifiés par un lien vers le site du forum de l'asbl PEEB, quand ils s'y trouvent, soit annexés au présent mail.
La présente version, complétée par rapport à celle qui a été envoyée le 28.10.2022 (les annexes et les références à télécharger), remplace cette dernière.
Un point 18. a été ajouté.
1. Voir le logement comme une entité à améliorer globalement :
Ce n’est pas le cas du régime des primes actuel, qui l’envisage par morceaux séparés, indépendants les uns des autres.
Cela peut amener des effets pervers, en ce sens qu’on pourrait superisoler inutilement certaines parois, au détriment des autres, et dépenser un budget trop important qui ne laisserait pas la possibilité de continuer l’amélioration globale.
Certaines améliorations locales, dépassant largement les exigences minimales pour obtenir des primes, n’apportent finalement que peu de bonus global, le reste étant abandonné à son état initial.
Il en est de même avec les primes obtenues, qui seraient plus importantes dans le régime actuel qui impose une limite basse mais pas de limite haute, alors qu’on dépasse parfois manifestement l’optimum économique et que les demandeurs ne poursuivront pas l’amélioration de leur logement, après avoir reçu leurs premières primes.
Les chasseurs de primes seront peut-être contents mais ce n'est pas vraiment le but de l'opération.
Voyez le document "20190909 Propositions d'amélioration du régime des primes pour les parois en PAE3 et autres considérations (étanchéité, ventilation, surchauffes)" avec son mail de présentation et d'accompagnement (en annexe).
2. Les effets d’une consommation électrique larvée : C’est le cas de la défense contre les surchauffes induites par les améliorations thermiques importantes de l’enveloppe pour le régime hivernal. Après avoir amélioré l’enveloppe du bâtiment, un inconfort notoire pousse les propriétaires occupants à installer des systèmes de climatisation dont la consommation énergétique (électrique !) n’est pas comptabilisée dans les audits. Les protections contre les surchauffes ne sont pas dans le catalogue des primes incitatives. Ce devrait être le cas mais la méthode de calcul actuelle ne permet pas de quantifier ces problèmes. L’auditeur avisé doit se limiter à des conseils génériques, sans pouvoir aller plus loin dans le choix des systèmes de climatisation et de leurs puissances nécessaires, vu les améliorations qu’il pourrait proposer pour le bâtiment lui-même (enveloppe, ventilation, charges solaires, charges internes). 3. Le double emploi entre l’auditeur et le responsable PEB : Il existe des divergences entre la méthode PEB et le protocole des audits, notamment en matière de remplacement de châssis de fenêtres. Il s’agit de la remarque n° 33 du 07.07.2020. Indépendamment de cet exemple, il faudrait examiner si c'est vraiment utile de faire faire un dossier par un Responsable PEB pour des travaux de transformation/amélioration d'un logement, obligatoire ou non, alors qu'il y a déjà un dossier pour un audit. Les demandeurs qui doivent payer cet intervenant supplémentaire, dont le travail ressemble parfois comme deux gouttes d'eau à ce qui a déjà été fait dans l'audit, se posent des questions bien compréhensibles. L'étude de l'amélioration substantielle de ce processus dépasse le cadre du présent texte. 4. Rendre le travail de l’auditeur plus simple et partant, moins cher : La remarque n° 24 du 11.05.2020 évoque un cas de simplification pour l’introduction de certains encodages. Une série de mails de remarques ont été envoyés à la DGO4 pour proposer des solutions d'amélioration des encodages, et la suppression des bugs constatés, qui font perdre du temps précieux à l'auditeur, qui serait enclin à compenser cela par une augmentation de ses couts. L'opportunité de la composition spécifique d'un certificat de la situation initiale a été discutée dans mon rapport d'expertise du 18.08.2014, à la page 8/31 (en annexe).
Le programme PACE pourrait se charger de ce calcul sur base des encodages de l'auditeur, même s'il faudrait revoir certains détails de cohérences protocolaires, comme l'a montré notamment la remarque n° 22 du 11.02.2020. 5. Lever les obstacles à la rénovation des logements : Cela fait l’objet de la remarque n° 37 du 22.07.2020 et de son complément, la remarque n° 37bis du 19.08.2020 (en annexe).
La diffusion des problèmes rencontrés lors de l'élaboration des dossiers de demandes de primes, par le biais des réseaux sociaux, est une catastrophe pour la réussite des opérations massives de rénovation des logements. C'est pourquoi il faut tout faire pour éviter ça. Ceci avait notamment fait l'objet d'une question parlementaire du député Olivier BIÉRIN le 14.10.2020, suivi de la réponse du ministre BORSUS du 05.11.2020 qui n'était pas très satisfaisante du point de vue du résultat global recherché, impliquant divers niveaux de pouvoir et l’ensemble du gouvernement. 2 ans plus tard, où en est-on ? Apparemment, nulle part ! Une incompréhension des demandeurs vis-à-vis des obligations urbanistiques qui paraissent trop pointilleuses et dénuées de sens , les conduit souvent à lancer des travaux en infraction, sans parler des entrepreneurs qui les exécutent sans état d'âme. Pour tenter d'éviter, à leurs risques, d'une part le cout d'un dossier officiel de demande, même "simplifié"…, et d'autre part, le temps d'attente stérile du traitement administratif, sans savoir s'il sera positif. 6. Fournir une formation simplifiée aux différents acteurs intervenants : Ceux qui interviennent dans les processus d’amélioration des logements pour l'obtention de primes. Il s’agit notamment des architectes (qui ne seraient pas auditeurs-logements) et des entrepreneurs. Si les dossiers ne sont pas bien préparés en vue des demandes de primes, ils risquent bien de ne jamais aboutir. Et ce sont des cas que j’ai malheureusement rencontrés plusieurs fois. Un contact a été pris récemment avec l’UWA pour envisager de telles formations courtes dans un proche avenir. Resterait à voir du côté de entrepreneurs. 7. Le contrôle de qualité des travaux éligibles : Si on cherche réellement à faire des bâtiments « durables », ce n’est pas pour constater, quelques temps après les travaux, l’apparition de problèmes dus à une mauvaise conception et/ou à une mauvaise exécution. Personne ne devrait être d’accord de payer des taxes et impôts pour alimenter un fond de primes qui aboutissent finalement à un résultat médiocre, voire à une aggravation des problèmes ou de la consommation énergétique globale, surtout en énergie primaire. L’absence de contrôle des processus mis en place est une grave lacune des systèmes de primes actuels. Et ça date de loin, puisque c’était déjà le cas avec les “primes à la réhabilitation”. L’auto-contrôle par les entrepreneurs est un leurre, tant qu’ils n’ont pas reçu des formations adaptées au but recherché, qui demande une connaissance pointue chez les chefs d'entreprise mais aussi chez leur personnel sur chantier. La coordination entre entreprises pour les interfaces des travaux n'est pas automatique, contrairement à ce que pensent souvent les demandeurs, surtout si les opérations d'amélioration ne se font pas simultanément. Tout entrepreneur devrait être formé à poser et à (se) poser des questions sur le traitement à prévoir pour les interfaces autour de ses propres travaux, de manière à empêcher les effets de lock-in. Cette formation devrait aussi leur fournir des guides clairs pour les aider dans la composition des documents qu’ils fournissent à leurs clients pour qu’ils puissent introduire eux-mêmes les dossiers de demandes de primes bien préparés (voir aussi le point précédent). Un auditeur peut intervenir pour faire le rapport de suivi des travaux mais s’il se trouve devant un dossier incomplet ou mal préparé, le cout de ce travail risque d’être prohibitif pour les demandeurs, et de "manger" les primes, en tout ou en partie, ce qui n'est pas le but recherché. D'un autre côté, la qualité de l'exécution des travaux par le demandeur lui-même, peut parfois poser la question de l'utilité de donner des primes pour un tel résultat… (voir la photo “Laine de bois”en annexe).
Et ici, il s'agit d'une prime augmentée pour la pose d'un matériau bio-sourcé… 8. Éviter les effets pervers de certains travaux d'amélioration éligibles : Certains travaux éligibles à des primes ne créent pas d'amélioration globale, et peuvent même parfois aggraver la situation. Le cas d'un appartement dont on change les châssis de fenêtres est examiné par la remarque n° 50 du 13.11.2020. Ce genre de cas devrait être revu à la lumière du système de primes "relatives" qui se trouve exposé au point 1 ci-dessus. Pour le cas des appartements, la remarque n° 88 du 03.08.2022 a montré que le calcul de l'inétanchéité par défaut utilise actuellement un indicateur inapproprié qui n'est pas équitable. Cette démonstration peut être généralisée à tous les bâtiments. Ce paramètre influence d'une manière importante le résultat global, surtout si l'isolation thermique des parois est de haute qualité. Il n'y a pas de prime pour améliorer l'étanchéité du bâtiment, ce qui pourrait se faire par l'intermédiaire d'un test normalisé de pression/dépression, tout en reliant ce problème à la nécessité d'un système de ventilation correctement dimensionné. Ceci s'inscrirait très bien dans le cadre de primes pour des améliorations relatives, par rapport au chemin à parcourir entre la situation existante et le label A qui serait l'objectif à atteindre. Continuer à utiliser des valeurs “par défaut” dans les calculs ne devrait pas être de mise. Bien entendu, ce serait après avoir amélioré la méthode de calcul PEB par rapport à ses résultats des consommations théoriques conventionnelles, qui sont actuellement largement surestimées. Ce qui conduit notamment à donner des primes anormalement augmentées dans le régime actuel (ceci peut être démontré, si vous voulez). 9. Améliorer la cohérence entre les différents documents produits par le SPW : C'est l'objet de la remarque n° 54 du 04.02.2021. Le guidage des intervenants à la lecture des ces documents ne devrait pas laisser d'ambiguïté ou la possibilité d'interprétations différentes. Ceci faciliterait la tâche de tout le monde. 10. Intégration du service du contentieux dans le processus d'octroi des primes : Sur la base d'un exemple malheureux qui est décrit dans la remarque n° 55 du 13.04.2021, on a pu constater que le délai d'octroi de certaines primes sont anormalement allongés par l'intervention du service du contentieux, après la promesse d'octroi d'une prime. Le délai de réponse du SPW à une demande de prime est règlementé, même s'il n'est pas suivi dans la réalité, jusqu'à présent. Mais le délai de paiement des primes n'est pas règlementé après la promesse d'octroi, ce qui peut poser des problèmes dans la conduite d'un dossier d'amélioration, en suscitant un sentiment de méfiance envers le processus, pour le continuer. Sentiment qui risque d'être partagé sur les réseaux sociaux, avec un effet délétère. 11. Précisions sur la mission de l'auditeur : La remarque n° 58 du 01.05.2021 émet des considérations sur la présentation de la mission d'auditeur dans les documents publiés par le SPW. D'une manière élargie, il faudrait examiner comment on devrait envisager la mission de l'auditeur pour un contrôle des travaux, en vue d'une utilisation rentable des deniers publics qui supportent les primes-habitations. Et pour l’obtention réelle d’un résultat “durable” Ceci serait un prolongement des points 6 et 7 ci-dessus. 12. Amélioration de la brochure explicative éditée par le SPW : Cette demande a fait l'objet de la remarque n° 61 du 07.05.2021. Cette brochure à la présentation et à la diffusion très couteuse devrait être remplacée par une localisation sur le serveur, aux fins d'un téléchargement, éventuellement sous login/mot de passe. Ceci permettrait également de la faire évoluer vers des modifications dont certaines sont évoquées dans la remarque n° 61. Des modifications ont aussi été proposées au point 1. d'un mail du 30.06.2022 adressé à la cellule "énergie" de la C.C.W. dans le cadre de Réno+, dont l’extrait se trouve ci-dessous. "1. La brochure d’explication du SPW : La remarque n° 61 du 07.05.2021 a été faite sur le sujet. J’avais déjà évoqué la possibilité de diffuser cette brochure par des moyens informatiques à la fin de la remarque n° 58 du 01.05.2021. La DGO4 et le cabinet, s‘ils les ont lues (?), sont au courant, en principe. Il n’y a pas eu de réaction, comme d’habitude. Il n’y en a qu’un qui grogne, probable... Par les temps qui courent, on peut se poser la question de savoir pourquoi “on” a décidé de publier sur papier de haute qualité, des milliers (des dizaines de milliers ?) de brochures luxueuses, avec le produit de nos taxes et impôts. En gaspillant un budget précieux qui pourrait servir à des choses plus indispensables (non pas la brochure, mais son type de publication). Moyennant un peu de travail sur les contenus de cette brochure, comme suggéré notamment dans la remarque n° 61, on arriverait à un document sécable en chapitres orientés vers chaque amélioration et sur les interfaces pour éviter des lock-in, qui pourrait être utilisé à la fois par les demandeurs, par les architectes de projets et/ou par les entrepreneurs. Ce qui serait un moyen de les impliquer tous en collaboration, pour arriver au but recherché. Vœu pieux ?" 13. Rigidité et hiérarchie : La remarque n° 45 du 02.09.2020 évoque le sujet et propose d'introduire une certaine souplesse dans la composition du listing des améliorations, de manière à ne pas bloquer les processus de passages à l'acte (en annexe).
Ce n'est pas tant le fait de faire des audits qui est important, c'est en effet le fait que les intentions soient concrétisées au mieux (et répertoriées pour suivre l’évolution), en évitant de pousser les gens à faire des travaux en dehors du circuit clair, devant des difficultés rédhibitoires. 14. Baisse de la TVA sur les audits : Dans le cadre des opérations d'amélioration des logements existants, vu que les travaux eux-mêmes sont grevés d'une TVA diminuée à 6 % dans certaines conditions qui sont généralement rencontrées, les audits devraient également bénéficier d'une diminution de la TVA à 6 % dans les mêmes conditions. Cela permettrait d'inciter les propriétaires à initier plus facilement ce genre de démarche, en diminuant les couts de 15 %. En général, les gens ne comprennent pas pourquoi ils doivent payer 21 % sur le cout du travail de l'auditeur, alors que c'est 6 % sur le cout des travaux. Cette diminution serait une contribution fédérale pour faciliter le passage à l’acte au niveau de la Belgique. La Région ne se désavouerait pas en faisant la démarche de la demander, si ce n’est déjà fait. 15. Augmentation des primes octroyées : Dans le cadre de cette réforme, il s'agirait d'étudier les possibilités budgétaires d'augmenter les primes à octroyer pour les opérations d'amélioration des logements. Si le régime des primes est modifié en fonction des améliorations relatives par rapport à l'objectif envisagé (le label A en 2050), il s'agirait d'examiner la faisabilité du point 1 ci-dessus en concordance avec un nouveau barème de primes. 16. Focus sur les copropriétés : Les améliorations de l'enveloppe des logements en copropriétés sont limitées, dans le régime actuel, à ce qui est accessible par les propriétaires dans le cadre des actes de base. La plupart du temps, ce sont uniquement les châssis des façades qui peuvent être changés. Ce qui ne représente souvent qu'une faible partie de l'enveloppe globale. Un système d'incitants particuliers devrait être mis en place pour que des améliorations sur les parties collectives (enveloppe et systèmes) soient plus faciles à initier au sein des copropriétés. Les appartements ayant plus de surfaces de déperditions que d'autres, situés à l'intérieur du volume du building, sont clairement désavantagés par la répartition des charges du chauffage collectif, sans pouvoir agir à eux seuls pour les diminuer. 17. Améliorer le traitement des baies dans le processus : Plusieurs remarques ont été faites dans ce domaine, montrant que le traitement des baies dans le processus d’audit, n’est ni complet, ni satisfaisant. Il s’agit des remarques suivantes : - la remarque n° 29 du 08.06.2020 : PACE et PEB Châssis de fenêtres avec grilles de ventilation, - la remarque n° 38 du 24.07.2020 : Urc de lanterneaux et protections solaires pour fenêtres en rénovation, - la remarque n° 40 du 10.08.2020 : PACE PEB Le calcul Uw des portes et fenêtres et les devis et ou les factures des entrepreneurs (en annexe),
- la remarque n° 49 du 16.10.2020 : (PACE) Calcul des coefficients des châssis en fonction des environnements et valeurs Uw ou Ug introduites directement, - la remarque n° 51 du 23.11.2020 : PACE (audit) Petit retour sur les châssis avec des panneaux opaques, - la remarque n° 52 du 09.12.2020 : PACE (audit) Les volets roulants et leurs caissons intérieurs, - la remarque n° 90 du 30.08.2022 : Diverses considérations complémentaires sur les châssis de portes et fenêtres. De plus, la décision de modifier l’exigence-limite pour les vitrages (au centre) de 1,0 W/m²K à 1,1 W/m²K s’est avéré contre-productif pour le but recherché avec les audits (amener le logement au label A en 2050). Cette décision malheureuse a été commentée au point 2. de la remarque n° 71 du 02.08.2021 : 1. Introduire Ug dans PACE en présence de Uw ; 2. Modifications des critères sur les vitrages. Le point 1 de cette remarque est actuellement résolu pour les vitrages mais il resterait à introduire la possibilité de caractériser les panneaux opaques avec l’introduction d’un Up, comme c’est évoqué dans la remarque n° 51 ci-dessus. Dans la prochaine mouture des arrêtés, il serait opportun de revenir au moins : - sur la limite de 1,0 W/m²K pour les vitrages, - sur l’introduction des valeurs-limites avec 2 décimales : 1,50 W/m²K pour le châssis et 1,00 W/m²K pour le vitrage, comme c’est le cas pour les autres parois, afin d’éviter la latitude de quelques pourcents sur les valeurs, - sur l’interdiction d’utiliser des intercalaires métalliques qui pénalisent le coefficient moyen des vitrages, - sur l’obligation du marquage des caractéristiques du vitrage sur les intercalaires (au moins la date de fabrication clairement identifiable et non pas par un codage, et le coefficient Ug normalisé). La vérification des coefficients fournis par les entrepreneurs, les surfaces concernées et les localisations des châssis par rapport à la situation initiale de l’audit, sont aussi des éléments à éclaircir d’une manière urgente, dans l’intérêt de tous ceux qui travaillent dans le système des audits et de leur concrétisation (dans l’intérêt de la simplification du traitement des demandes, ainsi que de la cohérence des résultats et des primes octroyées). 18. Les résultats et la présentation des résultats dans le rapport : Plusieurs remarques ont été faites à propos de la fiabilité et de la présentation des résultats du rapport d’audit. L’auditeur est parfois mal embarqué lorsqu’il doit présenter et expliquer un rapport dont le contenu n’est pas toujours très clair. Il s’agit de la remarque du 11.07.2019 qui revient sur une remarque déjà faite sur la génération précédente des rapports mais qui n’a pas été suivie d’effet, à propos de la présentation des résultats en histogrammes. Quant à la présentation des certificats de la dernière page, on compare des pommes et des poires lorsqu’il y a une situation initiale modifiée. Elle n’apparait pas dans le schéma, au milieu des 2 autres, alors que la situation après réalisation des travaux de rénovation, doit s’y comparer. Une autre série de remarques interroge sur la validité des résultats fournis par le logiciel. D’autres remarques ont été faites sur la fiabilité des résultats mais cela sort du cadre demandé pour ces remarques. Nous espérons quand-même qu’on pourra parler un jour des améliorations à faire à la méthode PEB pour obtenir des résultats fiables et non surestimés comme c’est le cas actuellement. C’est d’une importance capitale pour la crédibilité des documents produits. Le rapport de synthèse des améliorations qui est un outil intéressant pour présenter un résumé des actions à entreprendre, a enfin pu être récemment stocké au format XL, cela avait été demandé pour la version précédente des audits (2013/2014). Mais ce tableau devrait avoir un toilettage pour être plus clair, plus performant et faire gagner du temps à l’auditeur qui à l’intention de s’en servir en l’améliorant pour qu’il soit plus cohérent avec le rapport. Il s’agirait : 1. de remplacer “Initial situation” par sa traduction en français, 2. de parler de “Situation initiale modifiée” lorsque c’est le cas (au lieu de “Initial situation”), car le label de départ n’est pas le même que celui qui apparait dans le rapport, 3. de placer une case avec la date de l’opération, 4. de placer une case avec le nom (et les coordonnées) du demandeur, 5. d’entourer toutes les cellules actives avec un grillage, 6. de revoir le format des résultats apparaissant dans les cellules. En effet, est-ce qu’on a besoin d’afficher : - les coefficients U avec 3 décimales, alors que dans le rapport, on s’arrête à deux, sauf quand c’est un résultat exact à l‘unité ou au dixième ; - les consommations énergétiques (kWh) avec 2 décimales, alors que dans le rapport, on s’arrête à l’unité ; - les pourcentages de rendement avec 3 décimales (une seule suffirait, même chose dans le rapport) ; - les pourcentages des pertes avec 2 décimales (une seule suffirait, même chose dans le rapport) ; - les centimes d’Euros, alors qu’il n’apparaissent pas dans le rapport ? Il vaut mieux une action d’amélioration globale au niveau de la conception pour tous les auditeurs, plutôt qu’une multitude d’actions au niveau de chaque auditeur qui voudrait améliorer ce tableau. En conclusion, l'asbl PEEB reste à votre disposition pour tout complément au présent texte. Il a été rédigé dans des conditions difficiles, vu le délai imparti pour une réponse. La plupart des points soulevés étaient déjà énoncés dans les remarques qui ont été envoyées à la DGO4 et en copie au cabinet. Il s'agit ici d'un travail bénévole mais si des développements complémentaires sont demandés, il faudrait alors prévoir un budget de défraiement élémentaire pour compenser le temps et les frais nécessités par ce travail. En attendant, recevez mes meilleures salutations, Alain MEESSEN, Ingénieur Architecte Expert, Licencié en Physique du bâtiment, Formateur agréé de Certificateurs PEB et d'Auditeurs-logement, Vice-président de l'asbl PEEB."