C'est aussi (évidemment !) l'ambition des professionnels des études énergétiques des bâtiments. Mais dès lors que nous soulevons des problèmes de fonds et de forme, des problèmes qui ralentissent, complexifient ou dénaturent les processus de rénovation, dès lors que ces problèmes nombreux ont une incidence sur les Maîtres d'Ouvrages, nos clients, et sur leurs choix de rénovation, dès lors que ni l'administration ni le ministre de tutelle ne répondent à nos sollicitations, il est pour nous assez peu compréhensible de se targuer d'avoir de l'ambition et de vouloir augmenter de manière radicale le rythme de rénovation sans qu'à aucun moment nous, professionnels ds études énergétiques des bâtiments qui sommes en première ligne de la rénovation énergétique et environnementale des constructions, ne soyions entendus ou au minimum écoutés.
Nos membres font tous les jours l'expérience pratique de la complexité de la construction et de la rénovation énergétiquement et environnementalement performante. Nous ne demandons qu'à partager ce réservoir de connaissance et d'expérience afin de mettre de l'huile dans les rouages des objectifs 2030 et 2050. Mais quand donc va-t-on considérer les professionnels des études énergétiques des bâtiments autrement que comme d'obscurs exécutants d'abstruses procédures ?

"Les bâtiments résidentiels devront, en moyenne, tendre en 2050 vers le label PEB A décarboné."
Qu'est-ce que c'est que cette fumeuse idée ?
Qui peut croire sérieusement que le label PEB A serait décarboné ?
Avec le foireux système de certification mis en place depuis 2010, on peut facilement faire un bâtiment de label A sans qu'il soit décarboné.
Comme quoi, tout se laisse dire quand on ne va pas au fond des choses.
Et "en moyenne", ça veut dire qu'il y en a qui feraient beaucoup mieux pour compenser ceux qui feraient beaucoup moins ?
Qui va prendre l'initiative de faire beaucoup mieux (en dépensant plus) ?
Il vaudrait mieux se pencher sérieusement sur les dérives de la méthode PEB et du triste comptage en "énergie primaire"...
Et vite, car le temps presse et nous l'avons demandé depuis longtemps.
Cette Sandra Guilly, porte-parole du ministre Henry, devrait faire attention à ce qu'on lui demande de répéter sans discernement.